Danh ∞ Mark

Les rues défilent à toute vitesse alors que j'accélère encore. Perché sur ma moto, lancé à pleine vitesse, je slalome entre les divers véhicules bien trop lent à mon goût. Les feux rouges, je ne les vois qu'à peine. Je n'ai pas peur, je n'ai jamais peur de mourir, c'est une chose qui arrivera forcément, que ce soit maintenant ou plus tard je m'en moque, j'espère juste mourir en faisant quelque chose que j'aime plutôt que d'une horrible maladie. Cela dit, je ne peux pas mourir ce soir, parce que demain commence une intense compétition dans le milieu du hip-hop underground et évidemment, je me suis inscris, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion de me faire remarquer. J'ai écris mon rap, j'ai choisie quel son et quel rythme je voulais lui donner mais désormais, j'ai besoin d'un avis, pour être certain que tout est parfait. C'est pourquoi j'ai appelé Danh ce matin après qu'Ethan m'ait lâché pour je ne sais même pas quelle raison tant il a vite raccroché. Sûrement une femme, ou une cliente.  Je ne sais pas pourquoi mais l'avis de Danh m'est important. Je suis proche de lui depuis mon arrivée chez les Gula, il était mon parrain et il s'est occupé de mon intégration. J'ai passé la plupart de mes journées en sa compagnie avant de trouver Ethan et puis j'ai espacé nos rencontres, préférant la compagnie d'un autre animorphe.

Je regrette ce choix parfois parce que lorsque je suis avec Danh j'ai plus de facilité à me contrôler et bien que l'on soit très différents, je me sens à l'aise en sa compagnie. Je suis de nature très extravertie et amicale, je vais facilement vers les gens mais je garde toujours quelques secrets, pas avec Danh. Je me suis livré à Danh sans complexe, sans avoir peur qu'il me juge. Il se passe des choses étranges quand je suis avec lui, comme des flashs, des choses qui semblent être arrivés mais dont je n'aurais gardés aucun souvenir. Danh est toujours là, son visage m'est familier pourtant il ne me semble pas que je l'ai rencontré avant mon arrivée chez les Gula. Enfin, je me gare devant l'immeuble moderne, vérifiant l'adresse qu'il m'a envoyé sur mon téléphone. C'est bien là, pas de doute. Je téléphone alors, me rapprochant de l'entrée. « Yo Hyung, j'suis en bas mais y'a un gorille, j'fais quoi? » Lorsque je m'entends parler parfois, je me dis que toute mon éducation retombe quand je suis près de Danh, peut-être parce que je trouve ça drôle lorsqu'il me reprend.